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Météo Las Galeras

lundi 4 juin 2012

...et les Taïnos?

Taïnos, Ciguayos, Caraïbes, Arawaks, Igneris,
 et bien d'autres...... regroupés maintenant sous l'appellation "Amérindiens",
 vous êtes devenus à la mode.
Les civilisations passées resurgissent au grand jour, dieu sait pourquoi?


Ne serait-ce pas la silhouette d'un danseur Ciguayos?


Vous avez vécu ici, mes amis Taïnos. J'ai retrouvé, en plantant mes hibiscus, sur les parcelles du haut, des restes de poterie dont un était décoré par les motifs attribués aux Taïnos.



les pétroglyphes s'érodent!
Et vous, mes amis Caraïbes, vous avez aussi vécu ici, un peu plus haut, dans une ferme où habitait, il y a plus de dix ans, un ami Dominicain. Il m'avait permis de regarder dans un lopin de terre fraîchement ensemencé et j'ai trouvé un corail taillé en forme de tête de dauphin. J'ai pu comparer cette sculpture avec une autre trouvée  sur un site à Saint Martin attribuée aux Caraïbes.


la sculpture en corail parmi des restes de poteries
Lorsque je marche sur cette terre, lorsque je plante des fleurs ou sème du maïs, j'ai conscience que je suis le prolongement d'une population qui a séjourné ici, heureuse, jusqu'à l'arrivée des envahisseurs.




grotte de Playa Madama



ORIGINE DES MOTS « TAINOS » et « NABORIAS »

- Taïnos :

Le mot « taïno » veut dire noble, bon, et le mot « noble » est synonyme de transcendant, divin. Les Taïnos étaient pacifiques et spirituellement avancés. Le mot « Caribe » était l’opposé du mot « Taino » selon l’explication donnée par les Taïnos au médecin de la 2ème expédition de Christophe Colomb, Diego Alvarez Chanca, qui entendit pour la première fois le terme de « Taïnos », dans les Petites Antilles, lorsque les indiens de langue arawak faisaient allusion à d’autres indiens qui étaient « bons », « nobles » et « prudents » par opposition aux « caraïbes ». Le mot « Taïno » était lié à une éthique, une morale, contraire dans sa conception à la férocité et à la violence des groupes caribes qui habitaient les Petites Antilles et qui faisaient une guerre permanente aux groupes Arawaks, depuis au moins le 13ième siècle. 

Ce fut Sven Loven, archéologue suédois, qui fit connaître le terme « taïno » comme désignant les groupes aborigènes de la région antillaise. Ainsi il utilisa l’expression « culture taïno » qui englobait l’archéologie, l’ethnologie, les habitants de l’île gouvernés par des chefs ou « caciques » et l’art qui se développait au sein de cette société.

Il existe des données très précises sur les premiers cycles du développement artistique qui, déjà au 3ème siècle avant J.C. étaient apparus aux Antilles depuis la côte Nord-est et probablement depuis le Nord de l’Amérique du Sud, avec des poteries « modelées-incisées », avec l’usage des peintures polychromes et bi-chromes et avec une nette dominante pour les objets en pierre ; les éléments esthétiques les plus intéressants étant cependant les amulettes, les perles en pierre pour les colliers, les pendentifs et des objets à usage rituel comme les inhalateurs de poudres hallucinogènes. Précisons que la mort, parmi ces groupes d’origine arawak, avait une énorme importance.

Dans les sites de Sorce et Hueca, sur l’île de Puerto Rico, les poteries peintes en blanc sur fond rouge, les vases effigies, sorte de pots en forme de cloche et de nombreux échantillons d’objets en os, coquillages et pierres semi-précieuses, témoignent de l’existence de cette culture qui se développa aux Antilles vers le 3ème siècle avant J.C. et qui atteignit les côtes de Puerto Rico un siècle plus tard.

Il ne s’agissait pas encore des Taïnos, mais d’une avancée de groupes sud-américains dotés d’un art déjà  bien développé proche de celui des contreforts andins du Venezuela, puisque des éléments comme des condors avec des têtes humaines et des oiseaux dans leurs serres y étaient présents dans de nombreuses amulettes. On peut en conclure que le premier Arawak dans les Antilles avait subi des influences andines même s’il venait des côtes vénézuéliennes. 

Le mot « Taïno » a peut-être été légèrement déformé car souvent le « o » était écrit « u » et vice-versa. De plus le « T » de Taïno pouvait aussi être un « x » ou un « j », ou un « v ». Les espagnols de cette époque ne pouvaient que « espagnoliser » les sons qu’ils entendaient. Ainsi  « Jaïno, Jaïnu » (en le prononçant « ou » ; ou  bien  « Xaïno, Xaïnu », ou « Aïnos » ou encore « Vaïnos ».

- Naborias :

Au début de la conquête espagnole ce mot désignait un groupe d’Indiens appelés à travailler comme esclaves. Le mot existait donc avant la conquête et désignait plus précisément les personnes faisant des travaux pénibles à l’intérieur d’un village Taïno. Les chroniqueurs pensèrent qu’il s’agissait de servants ou d’esclaves d’une classe inférieure à celle des Taïnos venant peut-être de prise de guerre. 

Il serait tout simplement possible que ce soit un groupe de personnes volontairement disposées à travailler pour la communauté grâce à leurs aptitudes physiques (force, grandeur et endurance naturelles), ou un groupe de personnes venant d’un village détruit et qui n’aurait pas eu la possibilité de survivre seul. En échange de leur travail ils pouvaient vivre à l’intérieur du village qui les accueillait.


Le pays n'a pas fini de livrer ses trésors Taïnos


Découverte de parcelles agricoles millénaires à Rio San Juan


la cacata gardienne des bouts de poterie

Elles appellent la pluie, sont symboles de métamorphose et de chance

Pour en savoir plus sur les Taïnos voici un site en espagnol : http://www.jmarcano.com/mipais/historia/tainos.html 
Ci-dessous une traduction automatique, que je terminerai bientôt de corriger

La culture Taino (XII-XVI siècles de notre ère)
Première Partie
CemiCemi (détail)
Cemi Opiyelguobirán : "Il dit qu'il a quatre pieds, comme un chien, et est fait de bois, et souvent la nuit, il a quitté la maison et est allé dans la jungle." ( Fray Ramon Pane )
Les Tainos ont développé une culture basée essentiellement sur ​​la production agricole qui leur a permis de concevoir une augmentation sensible des objets utilitaires tels que des vases et autres récipients d'argile et de bois, des haches en pierre polie, ainsi que de la vannerie de fibres végétales et des tissus en coton décorés avec des colorants extraits de la Jagua ( Génipa américaine ) et le rocou (Bixa orellana ), avec lesquels, également ils peignaient leur corps lors d'occasions spéciales.

En outre, les Tainos étaient d'excellents sculpteurs qui ont produit des artefacts cérémoniels de grande qualité artistique comme les duhos (sièges d'apparat), des idoles ou cemíes , des instruments à des fins rituelles pour la Cohoba et des anneaux monolithiques.
Cemi
Caracaracol Deminán
Cemi Taino

Le cemí (également zemi ou zeme ), dont la figure, sculptée à partir de matériaux et de tailles diverses, pourrait agir à volonté pour influencer de manière décisive le développement normal de la vie humaine et l'environnement; il peut cohabiter avec les hommes et même jouer avec eux. Le cemí était le corps vivant de Dieu, l'entité mythique, l'ancêtre divinisé. De la maîtrise de la sculpture et la capacité à exécuter une création ressemblante à l'être divinisé dépendait en grande partie l'émotion ressentie par les croyants et donc du pouvoir spirituel attribué à ce cemi.

La collecte de certains fruits sauvages, la pêche et la chasse complétaient la nourriture du peuple Taino; ils utilisaient des outils et des techniques, ainsi que l'utilisation pratique et médicale de certaines plantes, montrant ainsi une profonde connaissance de leur environnement naturel.

À l'arrivée des Européens, les Amérindiens peuplaient la majorité des îles espagnoles, Porto Rico, ainsi que l'est de Cuba et la Jamaïque.

Bien que de petite taille, les Indiens Tainos étaient bien proportionnés et leur peau était cuivrée. Les gens étaient sans poils, le visage large, aux pommettes très prononcés, des lèvres épaisses et une très bonne dentition. Leurs cheveux étaient noirs, épais et très droits, coupés au-dessus des sourcils et à l'arrière, contrairement aux Ciguayos et aux Macorix qui avaient les cheveux longs attachés dans lesquels ils inséraient des plumes de perroquets (Temnotrogon roseigaster) (Amazona ventralis).

Les Indiens Ciguayos et Macorix vivaient dans la partie nord-est de l'île de Santo Domingo, qui occupe la péninsule de Samana et les terres voisines. C'étaient des tribus guerrières et linguistiquement très différentes de celles des Taïnos.

Les Tainos étaient toujours nus, portant seulement aux bras et aux jambes des protections faites en coton, bien que certaines femmes mariées utilisaient des jupes, tissés aussi en coton, appelées naguas.

Ils avaient pour coutume de pratiquer sur leurs enfants la déformation crânienne artificielle, avec des bandes de coton maintenues par du bois de palmier, l'une en avant et une à l'occipital, ce qui avait pour résultat d'élargir le front. Ils  perçaient le lobe inférieur des oreilles afin d'y insérer des décorations ou des coquilles, appelés dans leur langue taguaguas.
Potiza
Potiza cordée
Leur organisation sociale, politique et religieuse a été la plus évoluée parmi les groupes autochtones dans les Antilles. Son unité territoriale maximale était la "chefferie" qui regroupait certains villages ou "yucayeques", qui étaient dirigés par "les chefs", s'élevant à ces postes par voie d'héritage matrilinéaire ou par quelque exploit extraordinaire.

Le chef se distinguait par le guanin ou le pendentif d'or accroché à sa poitrine, et par le port de ceinture tressée faite en coton avec des perles et des coquillages, ainsi que des rubans  insérés dans la chevelure avec une parure centrale. sur la tête ou gaiza.

Lorsque le chef d'un village voyageait loin, ses sujets confectionnaient une litière de paille et de bois, pendant que leurs enfants étaient chargés sur leurs épaules.

Les chefs étaient aidés par de hauts personnages, appelés nitaínos. Les naborias, étaient de grade inférieur socialement, et faisaient le travail agricole et d'autres travaux pénibles et des services.

Le behique, médecin ou sorcier de la tribu, était un autre personnage important dans la société Taino, ayant une vaste connaissance de la pharmacopée primitive et assurait la guérison des malades par la magie,  par des pratiques médicinales, et préparait également la cérémonie de la cohoba et confectionnait les objets rituels.

Les activités productives

Les Tainos appelaient conuco l'espace destinée aux cultures, et leurs techniques agricoles étaient constituées par des monticules et par la technique du brûlis de la forêt. Dans les monticules de terre meuble circulaires entourés de pieux, ils cultivaient les racines tubéreuses de manioc (Manihot esculenta) les ignames, des poivrons et les patates douces (Ipomoea batatas). La coa était utilisée principalement pour les semis de maïs (Zea mays), qui, planté lors de la pleine lune, était une garantie de croissance de la plante.

Les Tainos observaient également les cycles de la pluie pour commencer leurs cultures et dans la phase finale de leur développement certains procédés d'irrigation ou fossés ont été rendu parfois nécessaires à cause de l'aridité de la terre.

Leurs instruments aratoires étaient des haches de pierre et coa ou pullion, une sorte de bâton à fouir en bois dont l'extrémité était préalablement durci au feu.

Pour allumer un feu, les Taïnos utilisaient la technique du frottement avec un peu de bois de chauffage, avec lequel ils cuisaient leurs aliments dans des poteries en terre cuite. Les grands arbres abattus pour préparer leurs cultures ou conucos servaient à faire des canots.

Lors de la marche en forêt ou de la pêche de nuit ils s'éclairaient avec des torches allumées de bois résineux ou des morceaux de Cuaba ou de pin (Pinus occidentalis) et goaconax ou guaconejo (Amiris spp.)

Les haches de pierre et les grattoirs en coquillage ont été largement utilisés par les Tainos, surtout pour le travail des nombreux objets en bois.

La hache plus typique de la culture Taïna est la hache pétaloïde, nom donné à cause de la ressemblance à un pétale de fleurs, mais il y avait d'autres types de haches, comme les ciseaux, dont certains se tiennent dans la main, tandis que la plupart sont  liés à l'extrémité d'un maillet.

Pour la fabrication de leurs haches ils sélectionnaient les roches autochtones d'épaisseur, et généralement les finissaient par un poli brillant.

La principale culture des Tainos était le manioc (Manihot esculenta) qu'ils rapaient pour obtenir une masse, à partir de laquelle ils ont élaboré  le cazabe, une espèce de pain sec ou un gâteau, préalablement rôti sur un Buren (une plaque en argile épaisse) et était leur aliment de base.

Le maïs (Zea mays) est un autre ingrédient important dans leur diète. Ils le récoltaient deux fois par an et ils le mangeaient cru ou grillé. Lorsqu'il était plus mur et sec, ils l'écrasaient pour obtenir une bouillie avec de l'eau.

Les autres cultures complémentaires étaient les patates douces (Ipomoea batatas), et les ignames qu'ils faisaient cuire dans les braises, ainsi que la yahutía, le taro (Colocasia esculenta), la guayiga (Zamia debilis), le Leren (sorte de topinambour) (Calathea allouia), l'arachide (Arachis hypogea), tabac à priser (Nicotiana tabacum), certaines espèces de piment (Capsicum spp) et des fruits comme l'ananas (Ananas comosus).

Beaucoup de fruits, mamey (Mammea américaine), le corossol (Annona muricata), la papaye (Carica papaya), le cœur de boeuf (Annona reticulata), la goyave (Psidium guajava), caïmito (Chrysophyllum cainito), le icaco ou Hicaco (Chrysobalanus icaco) et pitahayas  (Hylocereus undatus) étaient recueillis à l'état sauvage.

Chasse

Pour la chasse aux oiseaux et autres animaux, tels que les hutias, les iguanes, les alligators, etc. ils utilisaient selon la grosseur de l'animal, l'arc et la flèche, pour lesquels les Indiens étaient très habiles, outre les lancettes jetées avec des hélices et de nombreuses formes de pièges.

Dans le cas de hutias et autres rongeurs, ils brûlaient l'endroit où étaient les animaux à chasser et allaient simplement les chercher après l'extinction du feu.

Au bout de leurs lances ou de leurs flèches étaient insérées, à l'occasion, une pointe acérée faite avec la colonne vertébrale d'un os ou de la queue  d'un lamantin (Manatus sp) tandis que d'autres étaient tirés de la copey, bois résistant (rosea Clusia).

Les Tainos avait pas d'animaux domestiques, sauf le petit chien "muet" ou aon. Ils consommaient la viande des higuacas ou perroquets (Amazona ventralis) à qui ils apprenaient à parler. Ils utilisaient également  des filets pour la mer et les fleuves pour capturer les espèces aquatiques.

Pêche

La pêche était une pratique courante des Tainos, raison pour laquelle leurs villages étaient situés de préférence près de la mer et des rivières, ou aux estuaires où les mangroves abondent. Cette activité, complémentaire à celle de leur régime alimentaire, était faite avec des arcs et des flèches, des crochets en os ou en écaille de tortue, et de grands filets de coton maintenus avec des poids en pierre.

Pour la pêche en mer ils utilisaient le guaicano (Eucheneis naucrotes), qui, attaché à une corde servait d'appas pour capturer d'autres proies plus grosses.

Les cages, comme système de pêche, étaient faites avec des piquets de bois ou de la canne et de roseaux et ont été utilisées dans certains endroits par les Tainos, principalement dans les mers calmes et peu profondes.

Dans la pêche en rivière ils utilisaient également certaines racines (baiguá) qui endormaient les poissons et les lamantins (Manatus sp) qui leur donnaient beaucoup de viande et dont les os, en particulier les côtes,  étaient utilisaient pour fabriquer des amulettes, des boucles d'oreilles et des ustensiles de cérémonies comme les spatules et les inhalateurs de cohoba.

Sur les plages ils capturaient les tortues quand elles venaient pour se reproduire et certains crustacés et mollusques. La carapace étaient la matière première pour fabriquer des ornements et des outils.

Logement

Les villages des Taïnos ont été appelés yucayeques et les maisons étaient les huttes et des cabanes en rondins, faites de poteaux de bois enfouis dans le sol et de roseaux maintenus ensemble par des roseaux avec des toits de feuilles de palmier ou de la paille, laissant une petite ouverture sur le dessus couverte pour l'échappement de la fumée des braises, toujours gardées à l'intérieur. Une cabane unique pouvait accueillir plusieurs familles, comme cela était courant parmi les filles Tainos qui se mariaient et vivaient dans les maisons de leurs parents.

Les "cabanes", également appelée eracras étaient circulaires avec un toit conique, tandis que le caney, nom donné à la maison des chefs, était parfois rectangulaire et spacieuse, avec toit à pignon et un auvent de réception, tout en faisant face au batey (le lieu où se réunissaient les membres de la tribu pour leurs rites  sociaux et fêtes rituelles.

La maison des chefs conservaient les idoles ou cemíes. Dans d'autres cas, la maison dédiée au culte de cemíes pouvait également être trouvée sur les abords des villages où se célèbraient des cérémonies religieuses.

Les Tainos dormaient dans des hamacs suspendus tissés en coton (Gossypium barbadense) ou maguey (Agave spp.) et liés aux extrémités par des hicos (Furcraea hexapetala) et du sisal (Agave sisalana).

Lorsque les Taïnos entreprenaient un voyage ils emportaient leurs chaises et autres objets personnels dans des paniers, appelé canastos. Les hamacs étaient suspendus à des arbres ou à un échafaudage de quelques abris temporaires, connus sous le nom barbecues,  lesquels fournissaient un abri du soleil et la pluie.
Jusqu'à
si vous voulez en savoir un peu plus sur l'origine du peuplement des Amériques: